Le marketing. Ça m’arrive rarement d’y succomber, surtout en matière de lecture (j’ai tellement de livres en attente dans ma PAL ou ma wishlist qu’en général même une bonne campagne de pub ne me fait pas craquer) et pourtant Collection R m’a eu avec La Cour des ténèbres de Victor Dixen.
Il y a 7 mois, je prenais ma plume pour vous raconter comment je n’ai pas vraiment annoncé que j’étais enceinte à mon mari. A ce moment-là je voulais écrire à propos de chaque trimestre de cette grossesse, fixer les souvenirs sur la toile pour ne jamais les perdre. Et puis, je ne sais quoi, un souci d’intimité, un soupçon de « mais ça n’intéresse que moi en fait », un peu de superstition aussi, m’ont fait abandonner cette idée. J’ai vécu ces quelques mois dans une bulle, confinée chez moi et coupée un peu des réseaux sociaux. Mais, un mois après la plus belle rencontre de ma vie, alors que j’ai retrouvé mon poids avant grossesse, que la linea nigra que j’affectionnais tant commence à s’estomper de ma peau, alors que les premiers vêtements de mon fils lui vont petit et que les instants palpitants de cette grossesse et de sa conclusion se lissent pour se ranger dans mes souvenirs, j’ai envie d’écrire à nouveau. Vous parler de mon accouchement. Pour partager, pour ne rien oublier, pour conclure un cycle entamé avec l’article qui relate ma fausse couche. Alors pour ceux que ça intéresse … c’est parti !
La saga de Sarah J Maas autour de Keleana ne m’a jamais attirée, en dépit du bien que l’on m’en disait. Le résumé, la couverture et le titre m’ont toujours parus bateau, clichés. Assez pour ne pas me donner envie de m’y plonger. Et puis je suis tombée dans la seconde série de l’auteure, ACOTAR.
Il m’a longtemps effrayée avant de commencer à me fasciner. Avec sa grosse barbe, ses airs d’ogre et l’arbitraire de ses meurtres. On ne saura jamais vraiment pourquoi il a tué ses femmes si ce n’est pour punir leur curiosité. Et cette sentence terrible, « il vous faut mourir Madame maintenant », continue de me terrifier par le calme et l’implacabilité qu’elle dégage.
Je l’ai commencé pendant le confinement. En avril certainement. Et nous sommes en août au moment où je rédige cet article. Il m’aura fallu près de quatre mois pour venir à bout du Roi Magicien de Lev Grossman. Interminable vous avez dit ?
Je vous avais laissés, chers lecteurs, sur la non-annonce au papa et ma prise de rendez-vous chez le gynécologue. Je vous propose aujourd’hui de vous replonger avec moi dans les souvenirs chaotiques de ce premier trimestre, alors que mon second trimestre est bien (bien) entamé à l’heure où j’écris et que baby danse la salsa dans mon ventre.
En termes de lecture, il est des coups de cœur inattendus qui nous tombent dessus sans crier gare. Et puis il y a ceux qu’on avait pressentis, ceux dont une certitude inébranlable nous a assailli à peine la couverture croisée.
« Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Cette sempiternelle fin formatée des contes de fées peut prêter à sourire tant elle est mièvre et a l’air de réduire le bonheur à la vie conjugale, pourtant, quelque part, elle m’a toujours fait rêver.
Presque un an jour pour jour après avoir écrit l’article le plus douloureux de ce blog, je me retrouve à prendre mon clavier pour vous raconter ce qui s’est passé dans ma vie ces quatre derniers mois. Et c’est tellement plus lumineux, c’est l’article que j’aurais aimé rédiger à la même période l’année dernière. Il m’aura fallu une année entière de plus pour que ce rêve prenne enfin vie et que je puisse conjurer les malheurs de 2019. Nous y sommes, chers lecteurs ! C’est parti pour un petit retour sur la manière dont j’ai appris et annoncé ma grossesse.
C’est sous l’influence un peu féerique de trois merveilleuses personnes que je me suis enfin décidée à découvrir l’île du Jamais par mes propres yeux, loin du filtre édulcoré du dessin animé Disney. La première, c’est Cameron Valciano, l’incroyable auteure de Tant que vole la poussière, la suite du roman de Barrie à paraître en juin 2020 chez Magic Mirror éditions. Ce texte a bouleversé le comité et l’a rendu accro en quelques pages, moi par la même occasion. Cette découverte a signé la première impulsion. La seconde a été le retour de la copine blogueuse Bangarang Daily face à ce manuscrit : cette férue du roman initial de Barrie nous aidé à analyser le manuscrit de Cameron Valciano à la lumière du texte original. Enfin le dernier élan a été initié par ma précieuse Marie qui, à la suite des discussions enfiévrées autour du manuscrit et du roman d’origine, s’est mis en tête de lire elle aussi le Peter Pan de Barrie.